Les marionnettes de la famille PINET
Présentation de la famille PINET
Par François PINET
Tous les faits que je vous raconte, les anecdotes et nos voyages à l’étranger sont authentiques.
Dans la famille PINET, nous sommes marionnettistes de père en fils, c’est ainsi que depuis 1835 mon arrière-grand-père Mathieu PINET, qui habitait dans la Cour de la Capsulerie, Rue Devant les Ecoliers à Liège, se lia d’amitié avec un Italien nommé Conti qui avait des poupées.
I1 se décida à créer, lui aussi, quelques personnages tels que Tchan-tchès, Nanesse et certains sujets à l’effigie de l’un ou l’autre personnage.
Ces poupées étaient fabriquées avec la tête formée par un bloc de bois grossier et à peine taillé au canif ; le corps, les bras et les jambes étaient en toile bourrée de paille pressée, qui ensuite étaient cloués, les bras sur la tête à hauteur du cou et les jambes sur le tronc.
Rodolphe de Warsage dans son livre « Le Théâtre Liégeois — Nos Marionnettes a l’origine » édité en 1905. raconte que P.P. PINET, mon grand’oncle possédait à cette date une telle poupée qui se trouvait dans la famille depuis les environs de 1835 et qui devait appartenir à son père Mathieu PINET.
Le soir, après une dure journée, quelques amis se réunissaient dans une cour, une remise et commençaient à jouer les marionnettes. A ce moment, il n’y avait ni théâtre ni scène.
Puis on progressa dans la confection des sujets : on prit un bloc de bois de sapin, de chêne ou de frêne, celui-ci étant plus résistant, et dans lequel on tailla au canif la tête qui faisait alors partie du tronc : celui-ci restait brut car il devait être recouvert de tissus.
La marionnette était mue par un fil d’archal fixé par un piton enfoncé dans le haut de son crâne.
On nous dit bien souvent que nos marionnettes sont privées de mouvement : c’est une énorme erreur, car un joueur qui connaît bien son métier, sait l’actionner et lui imprimer de nombreux mouvements, tout en n’ayant aucun fil conducteur.
De ce temps-là, nous ne savons pas grand chose que ce que nous avons dit plus haut, car toutes les archives qui auraient pu en faire foi ont été détruites par faits de guerre.
Quelques marionnettes de la famille PINET