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Jacques Ancion, célèbre marionnettiste liégeois est décédé le 24 octobre 2022, à l’âge de 80 ans.

Voici ce qu’en dit le site de la RTBF: 

« Le théâtre des marionnettes liégeoises est en deuil. Jacques Ancion est décédé ce 24 octobre. Avec son épouse, Françoise Gottschalk, il avait ouvert le théâtre Al Brotroûle, au pied de la rue Hocheporte, en 1973.

« Il avait fait tous les métiers » explique son fils Laurent. « Sculpteur animalier, taxidermiste, plâtrier figuriste, brancardier. Mais c’est à la fin des années 60 qu’il trouvera sa vocation définitive et indéboulonnable : Jacques Ancion serait montreur de marionnettes à tringles. Rénovateur d’une tradition qui se diluait dans d’autres loisirs, il a rendu à la marionnette liégeoise son public d’adultes et son lieu où refaire le monde : le Théâtre Al Botroûle, installé dès 1973 dans le quartier Saint-Séverin. Pendant plusieurs décennies, c’était le repère des poètes, mais aussi l’épicentre d’un succès qui allait très vite dépasser les frontières belges. »

Car ses spectacles ont fait le tour du monde, ou presque. Jacques Ancion a en effet emmené sa troupe aux quatre coins de l’Europe (Espagne, Italie, France, Grèce,…), mais aussi au Japon.

Al Botroûle, c’était une salle de 42 places à peine. Sur la scène minuscule, le théâtre revisitait les grands classiques liégeois avec Charlemagne, Tchantchès et Nanesse, mais proposait aussi d’autres répertoires. Al Botroûle a ainsi exploré l’Ubu d’Alfred Jarry sous toutes les coutures.

Al Botroûle, c’était Jacques Ancion, mais c’était aussi son épouse, Françoise Gottschalk. Elle était de tous les spectacles, mais aussi de tous les costumes. À leurs côtés, les décennies ont vu défiler une foule d’assistants et d’artistes, de Jacques Delcuvellerie à François Sikivie, de Julos Beaucarne à Thierry Crommen, de Marc Malempré à Pierre Kroll, jusqu’à l’assistanat de Tatiana Falaleew pour les dernières années.